La Bible du crime (NON FICTION) (French Edition) (41 page)

BOOK: La Bible du crime (NON FICTION) (French Edition)
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14 octobre
1913

Deux hommes sont condamnés au Bengale grâce à une pratique étrange, le jugement du riz.

A
près la « cruentation
1
 » et la « pendaison en chaînes
2
 », voici une autre pratique judicaire étrange telle qu’elle nous est révélée dans un article paru dans
Le Journal des Voyages
en 1913 :

 

« Le riz ne sert pas seulement à nourrir les Asiatiques ; au Bengale, c’est encore une aide pour découvrir les auteurs des méfaits. Le jugement du riz est très en honneur et est considéré comme à peu près infaillible. Voici comment on organise un “jugement du riz”.

Y a-t-il eu dans la contrée un vol important, on prévient les autorités, et un conseil des notables dresse une liste des gens suspects qui auront à affronter l’épreuve du riz, car c’est ainsi que les naturels appellent cette cérémonie d’un genre spécial, comme ce fut le cas récemment en ce 14 octobre. La constitution de ces “demi-accusés” est en somme la seule chose qui soit à redire ; car le jugement des hommes n’est pas parfait. En l’occurrence, les mauvaises réputations sont à craindre. Quiconque n’a pas su conquérir l’estime générale est aussitôt convoqué et malheur à lui si l’épreuve le désigne comme l’auteur du vol !

Les suspects, une fois réunis, sont déshabillés et ils doivent, dans une chambre spéciale, s’accroupir de façon à former un demi-cercle. Une large feuille de palmier est placée devant chaque accusé. Un prêtre vient, qui, suivant un rite consacré, accomplit au centre du demi-cercle des invocations tout en effeuillant et en jetant des fleurs. Lorsque le prêtre a ainsi suffisamment imploré les divinités de faire connaître l’exacte vérité, un des suivants du prêtre dépose dans chaque feuille de palmier une portion de riz. À un signal donné, les accusés doivent prendre le riz dans la bouche et le mastiquer de façon à en faire une boule. Après dix minutes environ de ce petit exercice, on demande aux accusés de s’arrêter et de rejeter la boule de riz sur la feuille de palmier. C’est alors que les yeux clairvoyants du prêtre et des notables se rendent compte des résultats de l’épreuve. Tous ceux qui ont la conscience tranquille obéissent à cette injonction sans difficulté. La boule de riz est déposée sur la feuille de palmier sans effort et sans hésitation, mais ceux qui redoutent quelque chose, ceux qui n’ont pas la conscience tranquille, ont la bouche sèche, la salive n’a pas aidé la mastication et ils ne peuvent pas rejeter la boule de riz aisément. Le riz ne s’est pas aggloméré, il est épars dans la bouche, sous les dents. Le prêtre aussitôt identifie le voleur et ses complices, s’il en a.

Comme on le voit, la justice au Bengale ne manque pas de pittoresque. »

15 octobre
1992

Condamnation à mort d’Andréï Tchikatilo, l’« Ogre de Rostov », pour les cinquante-trois meurtres qu’il a commis.

I
l est le premier tueur en série à être médiatisé en Union soviétique. Ses crimes sont commis avec une frénésie meurtrière, qu’il s’agisse de viols, de morsures, d’actes de nécrophilie, voire même de cannibalisme. La police russe arrête et fait condamner plusieurs innocents avant qu’un
profiler
ne les mette sur la bonne piste. Tchikatilo est exécuté d’une balle dans la tête le 15 février 1994.

16 octobre
2014

Condamnation de Kevin Davis pour le viol et le meurtre accompagné d’actes de cannibalisme de sa mère au Texas.

À
Corpus Christi, au Texas, Kevin Davis, 18 ans, un fan de tueurs en série, avoue avoir goûté à la cervelle de sa mère. Il a été condamné à quatre-vingt-dix-neuf années de prison pour l’avoir tuée à coups de marteau et, après le viol de son cadavre, avoir découpé sa cervelle avec un couteau, avant d’en manger. Lors d’un examen psychiatrique, il a reconnu avoir voulu devenir un tueur en série de jeunes femmes et éprouver des envies de nécrophilie, de pédophilie, ainsi que de zoophilie.

Devant le tribunal, Kevin a admis être un « personnage abominable ». S’il a violé le cadavre de sa mère, c’est pour perdre sa virginité. Il a ajouté qu’il haïssait le monde entier et qu’il recommencerait s’il en avait l’occasion.

17 octobre
2013

Un violeur en série, meurtrier néerlandais détenu depuis trente ans en Belgique, demande à être euthanasié.

F
rank Van den Bleeken, âgé de 50 ans, est interné depuis trente ans dans une prison belge, sans aucun espoir d’être libéré un jour. Comme il ne reçoit aucun soin, il demande à la justice belge de l’euthanasier. Condamné pour de très nombreuses agressions sexuelles, dont une s’est terminée par le meurtre d’une étudiante de 19 ans, Frank Van den Bleeken reconnaît qu’il est un « monstre » et annonce que s’il est libéré un jour, « il recommencera à coup sûr et rapidement ». Car si ces soins sont prodigués dans les prisons aux Pays-Bas, il n’en est pas de même en Belgique. Et Van den Bleeken passe vingt-trois heures sur vingt-quatre enfermé dans une cellule : « Je ne me sens plus un homme. » Malgré l’avis favorable de deux psychiatres, la Belgique a jusqu’à présent refusé d’accéder à sa demande.

18 octobre
2014

Arrestation de Thiago Enrique da Rocha, serial killer aux trente-neuf victimes.

T
hiago da Rocha a « rendu service à la société » en assassinant « par rage » des femmes, mais aussi une jeune fille de 14 ans, des SDF et des homosexuels– « il en voulait à la terre entière ». Une fois arrêté, l’homme, qui vivait avec sa mère à Goiania, a déclaré qu’il ciblait ses victimes au hasard et les tuait très vite parce qu’il « avait une haine profonde pour le monde entier ». Grâce à l’exploitation d’images de vidéosurveillance, les enquêteurs remontent jusqu’à ce motard. Une perquisition à son domicile permet de retrouver une arme à feu que Thiago da Rocha a utilisée pour certains de ses meurtres, ainsi qu’une moto et deux plaques d’immatriculation volées. Seuls « ces assassinats parvenaient à calmer [sa] rage, » a-t-il expliqué à la police.
Emprisonné, le tueur en série a tenté de se suicider dans sa cellule en s’ouvrant les veines avec une ampoule brisée. Il a été secouru à temps.

19 octobre
1917

La meurtrière en série sud-africaine Daisy de Melker tue son propre fils.

D
aisy de Melker semble frappée de « malchance » : elle a déjà perdu plusieurs maris et enfants, et c’est maintenant son fils Lester qui décède. Un médecin légiste découvre des traces de poison lors de l’autopsie et conclut à un assassinat – ce qui met en perspective les autres morts… Après un procès très médiatisé, l’empoisonneuse en série Daisy de Melker est condamnée à la peine de mort et exécutée par pendaison. Elle est à la fois une « veuve noire » mais aussi la meurtrière de ses propres enfants, un mélange atypique chez les tueuses en série. La plupart de ses assassinats sont motivés par l’appât du gain
3
.

20 octobre
2014

Arrestation dans l’Indiana d’un délinquant sexuel qui avoue au moins sept meurtres de femmes.

L
a police de Hammond, dans le nord-ouest de l’Indiana, a annoncé l’arrestation d’un homme de 43 ans, Darren Deon Vann, originaire d’Austin, dans le Texas, où il était fiché comme délinquant sexuel. Venu s’installer à Gary (Indiana) en 2004, il aurait commis deux meurtres à Hammond en 1994 et 1995. En septembre 2009, Vann est condamné pour la violente agression d’une femme de 25 ans dans le comté de Travis, au Texas.

 

Tout débute le vendredi 17 octobre 2014, dans la soirée, lorsqu’un employé du
Motel 6
, sur 179th Street, découvre dans une chambre une femme de 19 ans, Afrika Hardy, morte par strangulation. L’enquête aboutit vite à l’identification de Darren Vann qui avoue trois autres assassinats. Il conduit les policiers sur les lieux de ses crimes, des maisons abandonnées ou brûlées, à Gary. L’une des victimes, Anith Jones, 35 ans, avait disparu le 8 octobre 2014. Les deux autres corps sont découverts la même nuit. Dans la journée du dimanche 19 octobre, trois nouveaux cadavres de femmes viennent s’ajouter au macabre décompte. Deux des victimes, au moins, ont été étranglées avec une cordelette. La plupart d’entre elles sont des prostituées. Lors de ses aveux, Darren Vann a reconnu avoir tué d’autres personnes dans l’Indiana, depuis une vingtaine d’années.

21 octobre
1941

En Nouvelle-Zélande, le fermier Eric Graham tue sept personnes, dont trois policiers, avant de s’enfuir dans les bois.

C
et agriculteur au tempérament colérique et querelleur blâme ses voisins pour le manque de réussite de son élevage. Après une violente dispute avec un autre fermier le 20 octobre 1941, il décide de revenir le lendemain pour l’abattre. Sa fureur meurtrière le pousse à tuer d’autres personnes ainsi que des policiers. Il est tué par un inspecteur alors qu’il refuse de se rendre après les sommations d’usage.

22 octobre
2014

Arrestation de Pazuzu Algarad, un tueur en série sataniste et cannibale en Caroline du Nord.

P
azuzu Illah Algarad, 35 ans, est arrêté à Clemmons, en Caroline du Nord, après que les corps de deux hommes sont découverts dans le jardin de sa maison. Ils ont été tués en 2009. Algarad est en libération conditionnelle – il avait été condamné pour sa participation à un meurtre par arme à feu en 2010. Pazuzu aurait mangé certaines parties de ses victimes. Il vivait avec sa compagne et sa mère, Cynthia Lawson, une sataniste, qui avait renommé son fils Pazuzu, le nom du démon dans le film
L’Exorciste
.

23 octobre
2014

Une femme médecin est assassinée au Mexique pour avoir voulu lutter contre les cartels de drogue via Twitter.

M
aria Del Rosario Fuentes Rubio a été tuée d’une balle dans la tête pour avoir dénoncé la lutte sanglante et les activités des cartels du Golfe et des Zetas dans sa ville de Reynosa, la plus peuplée de l’État du Tamaulipas. Sous couvert du pseudonyme de « Félina », en hommage à Catwoman, cette jeune femme médecin postait très régulièrement des tweets sur le réseau « 
Valor por Tamaulipas
 ». Les deux derniers messages postés en son nom ont été l’œuvre de ses assassins. Ils ont posté deux photos d’elle, l’une où elle est encore vivante, l’autre avec une balle dans la tête, accompagnées du message suivant : « Chers amis, mon vrai nom est Maria Del Rosario Fuentes Rubio. Je suis médecin. Et aujourd’hui, ma vie a pris fin, il ne me reste plus qu’à vous avertir de ne pas commettre les mêmes erreurs que moi. » Il y a un an, les cartels avaient mis sa tête à prix pour une valeur de 48 000 dollars.

24 octobre
2006

En Inde, le plus jeune tueur en série au monde commet son premier meurtre à l’âge de 7 ans.

A
mardeep Sada est arrêté en mai 2007, à l’âge de 8 ans, pour l’assassinat de trois enfants dans le village de Begusaray, dans l’État de Bihar (Inde). Son premier meurtre est commis lorsqu’il a 7 ans et qu’il étrangle sa sœur âgée de quelques mois à peine. Ensuite, c’est au tour d’une cousine qui a six mois. Pour terminer, Amardeep frappe à coups de brique Kushboo, la fille de six mois d’un voisin. Sa famille a caché les deux premiers assassinats, avant que l’enfant ne soit dénoncé par des villageois. Interrogé par les policiers, il se contente de sourire chaque fois qu’on le questionne sur ses forfaits. Il explique ainsi son dernier crime : « Elle dormait à l’école et je l’ai emmenée à l’écart. J’ai pris une brique pour la taper au visage. Puis je l’ai enterrée. » À cause de son jeune âge, Amardeep Sada a été enfermé jusqu’à l’âge de 18 ans dans la ville voisine de Munger.

25 octobre
2011

Une jeune Sud-Africaine est brûlée vive dans un parc de Johannesburg.

K
irsty Theologo, 18 ans, a été aspergée d’essence et brûlée vive sur 75 % du corps dans le parc de Melville Koppies. Elle était en compagnie de sa sœur Samantha, 16 ans, d’une autre adolescente et de cinq garçons, dont deux, âgés de 19 et 21 ans, se sont rendus à la police. L’un des témoins a confié qu’on lui avait entaillé la main pour faire couler du sang sur une Bible, tandis que Kirsty brûlait. Le lieu et son caractère ancestral attirent les
sangomas
ou guérisseurs traditionnels. De nombreuses cérémonies occultes s’y seraient déjà déroulées.

26 octobre
1995

Un ouvrier d’Electrabel retrouve le cadavre dénudé d’une jeune fille au bas d’un pont enjambant l’autoroute A 16, à hauteur de Péruwelz, non loin de la frontière française entre Mons et Tournai.

I
l s’agit de Séverine Lekeuche, 16 ans, fille de Daniel Lekeuche, originaire de Valenciennes, alors âgé de 38 ans. En 1996, le père de la victime devient une figure publique en Belgique, participant à de nombreuses marches blanches dans la région, se joignant aux parents des victimes de Marc Dutroux et réclamant la relance de l’enquête sur la mort de sa fille. Mais les soupçons finissent par converger vers lui. Son comportement est devenu fortement suspect aux yeux des enquêteurs, avec ses atermoiements, ses revirements et ses hésitations.

En juin 1997, l’enquête connaît un tournant décisif : Daniel Lekeuche est placé sous mandat d’arrêt pour un attentat à la pudeur commis sur un enfant de 7 ans. Le quadragénaire est alors cuisiné par les policiers et reconnaît s’être trouvé en présence de sa fille le soir du meurtre, le 16 octobre 1995 – soit dix jours avant la découverte du corps. Inculpé d’homicide, il nie fermement avoir tué Séverine ; il est remis en liberté quatre mois plus tard, faute de preuves. Le coup d’accélérateur définitif est donné le 5 mai 2000 lorsque Lekeuche est soumis au test du polygraphe – ou détecteur de mensonge – par un expert canadien. À chaque question cruciale, ses « réponses physiologiques » le trahissent. Il ment lorsqu’il nie toute implication dans la mort de sa fille, affirme le spécialiste sur la base des variations involontaires du système nerveux enregistrées par les instruments. Le lendemain du test, le suspect passe aux aveux. Mais pour lui il s’agit d’un accident, non d’un homicide. Dans sa version des faits, il a abordé sa fille devant sa maison, à Leuze-en-Hainaut ; ils ont marché ensemble sur quelques centaines de mètres et se sont retrouvés près du dépôt désaffecté du service des travaux publics de la ville. À ce moment, une violente dispute a éclaté, Séverine a voulu gifler son père qui lui a bloqué le bras de la main gauche et lui a serré le cou, très fort,
de la main droite. Il lui a brisé un os du cou. Elle s’est affaissée. Constatant son décès, Lekeuche a caché le corps dans de hautes herbes. Quatre jours plus tard, il a décidé de se débarrasser du corps et l’a glissé dans une voiture qu’on lui a prêtée. Arrivé sur un pont de l’autoroute A 16, il a jeté le cadavre dans le vide après l’avoir dénudé. L’accusé maintient cette version des faits durant cinq mois. Puis, il ne cesse plus de la modifier, parfois à plusieurs reprises au cours d’une même audition. L’enquête est longue et fastidieuse : les policiers vont jusqu’à entendre les inculpés de l’affaire Dutroux en Belgique, ainsi que les frères Jourdain en France, condamnés pour l’enlèvement, le meurtre de quatre jeunes filles et le viol de trois d’entre elles, en février 1997. Ils enquêtent même sur une revue porno allemande pour laquelle Séverine aurait posé.

 

Par ailleurs, les enquêteurs se penchent sur l’entourage pour le moins ahurissant de Séverine – une famille bigrement « recomposée ». Daniel Lekeuche a eu trois enfants de sa femme, Chantal Rogine, qu’il a littéralement partagée pendant neuf ans avec son meilleur ami, lequel s’était installé dans leur maison. En secondes noces, il a épousé Gina Weytsman qui, elle, avait quatre enfants de deux lits différents. Séverine était tiraillée entre deux foyers, celui de sa mère et de son beau-père d’une part, et celui de son père et de Gina d’autre part. Sa belle-mère décrira le taudis où elle vivait avec Lekeuche, constitué d’une seule véritable pièce où une douzaine de personnes, le couple, les enfants, les copains des enfants, prenaient parfois place pour dormir… tandis que son mari, à la libido tyrannique, visionnait des cassettes pornographiques en se masturbant. Il poursuivait Gina de ses ardeurs sexuelles en tout lieu et à toute heure. Son épouse rapporte que sa fille le traitait de « gros salaud et d’obsédé ».

 

En avril 2002, Daniel Lekeuche est libéré pour cause de délai raisonnable dépassé. Il n’est pas innocenté pour autant. Début 2004, il passe en jugement devant la cour d’assises du Hainaut. Les experts ne penchent pas en faveur de la thèse de l’accident. D’une part, l’étreinte fatale a dû avoir lieu vers 16 heures, et non 19 heures comme l’a affirmé l’accusé ; d’autre part, il a véritablement étranglé sa
fille. Soit le temps de compression a été plus long – au moins quinze secondes – que ce qui a été dit, soit la strangulation a eu lieu à l’aide des deux mains, ou d’une seule mais avec un appui. Enfin, il est possible que la mort ait été provoquée après le 16 octobre. Face à ces constatations, Lekeuche n’a trouvé aucune explication convaincante à fournir. L’avocate générale requiert une peine d’emprisonnement de trente ans à son encontre, soulignant la personnalité instable, « impulsive et déviante de l’accusé, ses mensonges », ses manipulations. « Il a jeté sa fille comme un animal dans un fossé » et n’a pas manifesté le moindre remords. Elle rappelle les conclusions des experts : il a véritablement étranglé Séverine et l’a regardée mourir. Elle ne lui accorde aucune circonstance atténuante, jugeant que les faits sont d’une extrême gravité. De son côté, l’avocat de la défense juge la condamnation demandée excessive. Il fait valoir la « parfaite intégration sociale et professionnelle » de son client depuis sa libération en 2002, son courage et son ardeur au travail, et plaide pour une peine de dix ans maximum. Finalement, le jury suit la réquisition du ministère public : le 13 janvier 2004, Daniel Lekeuche est condamné à trente ans de réclusion.

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