Oderisi
(Roberto). Peintre napolitain. Élève de Giotto pendant le séjour de celui-ci à
Naples, subit également l’influence de Simone de Martine. Chef de l’école
napolitaine de la seconde moitié du XIV
ème
siècle. Son ouvre la plus
importante : les fresques de l’Incoronata, à Naples.
Orleton
(Adam) ( ?-1345). Évêque de Hereford (1317), de Worcester (1328) et de
Winchester (1334). Un des maîtres de la conspiration contre Edouard II.
Trésorier d’Angleterre (1327). Accomplit de nombreuses missions et ambassades à
la cour de France et en Avignon.
Orsini
(Napoléon),
dit des Ursins ( ?-1342). Créé cardinal par Nicolas IV en 1288.
Pareilles
(Alain de). Capitaine des archers sous Philippe le Bel.
Payraud
(Hugues de). Visiteur de France dans l’Ordre des chevaliers du Temple. Arrêté
le 13 octobre 1307, condamné à l’emprisonnement à vie en mars 1314.
Pélagrue
(Arnaud de) ( ?-août 1331). Archidiacre de Chartres.
Périgord
(Hélie de Talleyrand, cardinal de) (1301-1364). Fils d’Hélie VII de
Talleyrand, comte de Périgord, et de Brunissande de Foix. Reçut les ordres à
Saint-Front de Périgueux. Archidiacre de Périgueux, abbé de Chancelade. Primat
de l’église de Metz et archidiacre de Londres. Évêque de Limoges à vingt-trois
ans (1324). Évêque d’Auxerre (1328). Cardinal le 24 mai 1331. Ami de Pétrarque.
Le pape Innocent VI le chargea de négocier la paix entre Jean II et
Edouard III. Après la bataille de Poitiers, partit pour Metz pour
rencontrer l’empereur Charles IV. Mort en janvier 1364, il fut, sur sa
demande, inhumé à Saint-Front de Périgueux.
Philippa de Hainaut
, reine d’Angleterre (1314 ?-1369). Fille de Guillaume de Hainaut
et de Jeanne de Valois. Mariée le 30 janvier 1328 à Edouard III
d’Angleterre, dont elle eut douze enfants. Couronnée en 1330.
Philippe III
, dit le Hardi, roi de France (3 avril 1245-5 octobre 1285). Fils de
Saint Louis et de Marguerite de Provence. Épousa Isabelle d’Aragon (1262). Père
de Philippe IV le Bel et de Charles, comte de Valois. Accompagna son père
à la huitième croisade et fut reconnu roi à Tunis (1270). Veuf en 1271, il se
remaria à Marie de Brabant dont il eut Louis, comte d’Évreux. Il mourut à
Perpignan au retour d’une expédition faite pour soutenir les droits de son
second fils au trône d’Aragon.
Philippe IV
, dit le Bel, roi de France (1268-29 novembre 1314). Né à
Fontainebleau. Fils de Philippe III le Hardi et d’Isabelle d’Aragon.
Épousa (1284) Jeanne de Champagne, reine de Navarre. Père des rois
Louis V, Philippe V et Charles IV, et d’Isabelle de France,
reine d’Angleterre. Reconnu roi à Perpignan (1285) et couronné à Reims (6
février 1286). Mort à Fontainebleau et enterré à Saint-Denis.
Philippe V
, dit le Long, roi de France (1291-3 janvier 1322). Fils de
Philippe IV le Bel et de Jeanne de Champagne. Frère des rois Louis V,
Charles IV, et d’Isabelle d’Angleterre. Comte palatin de Bourgogne, sire
de Salins par son mariage (1307) avec Jeanne de Bourgogne. Comte apanagiste de
Poitiers (1311). Pair de France (1315). Régent à la mort de Louis V, puis
roi à la mort du fils posthume de celui-ci (novembre 1316). Mort à Longchamp,
sans héritier mâle. Enterré à Saint-Denis.
Philippe VI
, roi de France (1293-22 août 1350). Fils aîné de Charles de Valois et
de sa première épouse Marguerite d’Anjou-Sicile. Neveu de Philippe IV le
Bel et cousin germain des rois Louis V, Philippe V et
Charles IV. Comte de Valois (1325). Devint régent du royaume à la mort de
Charles IV le Bel, puis roi à la naissance de la fille posthume de ce
dernier (avril 1328). Sacré à Reims le 29 mai 1328. Son accession au trône,
contestée par l’Angleterre, fut à l’origine de la seconde guerre de Cent Ans.
Épousa en premières noces (1313) Jeanne de Bourgogne, dite la Boiteuse, sœur de
Marguerite, et qui mourut en 1348 : en secondes noces (1349), Blanche de
Navarre, petite-fille de Louis V et de Marguerite.
Philippe Le Convers
. Chanoine de Notre-Dame de Paris. Membre du Conseil de Philippe V
pendant toute la durée de son règne.
Phœbus
(Gaston III, dit), comte de Foix et de Béarn (1331-octobre 1391). Fils de
Gaston II et d’Éléonore de Comminges. Petit-fils de Jeanne d’Artois, sœur
de Robert. Couronné à la mort de son père (1344). Participe à la bataille de
Crécy. Nommé par Philippe VI Co lieutenant en Languedoc (1347). Épouse
(1349) Agnès d’Évreux-Navarre, sœur de Charles le Mauvais. Tenait une cour
fastueuse à Orthez. En 1382, frappe mortellement son fils unique. À sa mort, en
1391, ses terres reviennent à la couronne de France.
Ployebouche
(Jean). Prévôt de Paris de 1309 à fin mars 1316.
Pouget ou Poyet
(Bertrand de) ( ?-1352). Neveu du pape Jean XXII et créé
cardinal par lui en décembre 1316.
Prato
(Nicolas Alberti de) ( ?-avril 1321). Évêque de Spolète, puis d’Ostie
(1303). Créé cardinal par Benoît XI le 18 décembre 1303. Mort en Avignon.
Pré
(Jehan du). Ancien Templier ; s’employait comme domestique à Valence en
1316. Fut impliqué avec le clerc et ancien Templier Evrard dans la tentative
d’envoûtement du roi Louis V par le cardinal Caëtani.
Presles
(Raoul I
er
de) ou de Prayères ( ?-1331). Seigneur de
Lizy-sur-Ourcq. Avocat. Secrétaire de Philippe le Bel (1311). Emprisonné à la
mort de ce dernier, mais rentré en grâce dès la fin du règne de Louis V.
Gardien du conclave de Lyon en 1316. Anobli par Philippe V, chevalier
poursuivant de ce roi et membre de son Conseil. Fonda le collège de Presles.
Reynolds
(Walter) ( ?-1327). Trésorier (1307). Évêque de Worcester (1307). Gardien
du sceau (1310-1314). Un des principaux conseillers d’Edouard II, il prit
le parti d’Isabelle en 1326. Couronna Edouard III, dont il était parrain.
Robert
,
roi de Naples (vers 1278-1344). Troisième fils de Charles II d’Anjou, dit
le Boiteux, et de Marie de Hongrie, Duc de Calabre en 1296. Vicaire général du
royaume de Sicile (1296). Désigné comme héritier du royaume de Naples (1297).
Prince de Salerne (1304). Roi en 1309. Couronné en Avignon par le pape
Clément V. Prince érudit, poète et astrologue, il épousa en premières
noces Yolande (ou Violante) d’Aragon, morte en 1302 ; puis Sacia, fille du
roi de Majorque (1304).
Roger
(Pierre) (voir Clément VI, pape).
Saint-Pol
(Guy de Châtillon, comte de) ( ?-avril 1317). Fils de Guy IV
et de Mahaut de Brabant. Épousa Marie de Bretagne (1292), fille du duc
Jean II et de Béatrice d’Angleterre. Grand bouteiller (1296). Exécuteur
testamentaire de Louis V et membre du conseil de régence. Père de Mahaut,
troisième épouse de Charles de Valois.
Saisset
(Bernard de). Abbé de Saint-Antoine de Pamiers. Boniface VIII créa pour
lui l’évêché de Pamiers (1295). En conflit avec la couronne, il fut arrêté et
comparut à Senlis, en octobre 1301. Son procès amena la rupture entre
Philippe IV et le pape Boniface VIII.
Savoie
(Amédée V, dit le Grand, comte de) (1249-octobre 1323). Deuxième fils de
Thomas II de Savoie, comte de Maurienne (mort en 1259), et de sa deuxième
épouse Béatrice de Fiesque. Succède en 1283 à son oncle Philippe. Épouse en
premières noces Sibylle de Bauge (morte en 1294), et se remarie en 1304 à Marie
de Brabant. En 1307, son fils Edouard épouse Blanche de Bourgogne, sœur de Marguerite
et d’Eudes IV.
Savoie
(Pierre de) ( ?-1332). Archevêque de Lyon (1308). Entré en lutte avec
Philippe le Bel et emmené en captivité par celui-ci en 1310. Consentit à la
réunion du Lyonnais à la couronne en 1312, et retrouva son siège archiépiscopal.
Seagrave
(Stephen) ( ?-1325). Constable de la Tour de Londres. Emprisonné après
l’évasion de Mortimer et libéré en juin 1324.
Souastre
.
Membre de la ligue féodale d’Artois en révolte contre la comtesse Mahaut.
Stapledon
(Walter) (1261-1326). Professeur de droit canon à Oxford. Évêque
d’Exeter (1307). Trésorier d’Angleterre (1320). Assassiné à Londres.
Stefaneschi
(Jacques Caëtani de) ( ?-juin 1341). Créé cardinal par
Boniface VIII le 17 décembre 1295.
Sully
(Henri de) ( ?-vers 1336). Fils d’Henri III, sire de Sully (mort en
1285) et de Marguerite de Beaumetz. Époux de Jeanne de Vendôme. Grand
bouteiller de France à partir de 1317.
Talleyrand
(Archambaud de), comte de Périgord ( ?-1397). Fils de
Roger-Bernard et d’Éléonore de Vendôme. Succéda à son père en 1361. Étant passé
au service de l’Angleterre, fut banni et ses biens rattachés au domaine royal.
Tolomei
(Spinello).
Chef en France de la Compagnie siennoise des Tolomei, fondée au XII
e
siècle par Tolomeo Tolomei et rapidement enrichie par le commerce international
et le contrôle des mines d’argent en Toscane. Il existe toujours à Sienne un
palais Tolomei.
Trye
(Mathieu de). Seigneur de Fontenay et de Plainville-en-Vexin. Grand panetier
(1298) puis chambellan de Louis Hutin, et grand chambellan de France à partir
de 1314.
Trye
(Mathieu de) ( ?-1344). Neveu du précédent. Seigneur d’Araines et de
Vaumain. Maréchal de France vers 1320. Lieutenant général en Flandre (1342).
Valois
(Charles de) (12 mars 1270-décembre 1325). Fils de Philippe III le Hardi
et de sa première épouse, Isabelle d’Aragon. Frère de Philippe IV le Bel.
Armé chevalier à quatorze ans. Investi du royaume d’Aragon par le légat du
pape, la même année, il n’en put jamais occuper le trône et renonça au titre en
1295. Comte apanagiste d’Anjou, du Maine et du Perche (mars 1290) par son
premier mariage avec Marguerite d’Anjou-Sicile ; empereur titulaire de
Constantinople par son second mariage (janvier 1301) avec Catherine de
Courtenay, fut créé comte de Romagne par le pape Boniface VIII. Épousa en troisièmes
noces (1308) Mahaut de Châtillon-Saint-Pol. De ses trois mariages, il eut de
très nombreux enfants ; son fils aîné fut Philippe VI, premier roi de
la lignée Valois. Il mena campagne en Italie pour le compte du pape en 1301,
commanda deux expéditions en Aquitaine (1297 et 1324) et fut candidat à
l’empire d’Allemagne. Mort à Nogent-le-Roi et enterré à l’église des Jacobins à
Paris.
Valois
(Jeanne de), comtesse de Beaumont (vers 1304-1363). Fille du précédent et de sa
seconde épouse, Catherine de Courtenay. Demi-sœur de Philippe VI, roi de
France, Épouse de Robert d’Artois, comte de Beaumont-le-Roger (1318). Enfermée,
avec ses trois fils, à Château-Gaillard après le bannissement de Robert, puis
rentrée en grâce.
Valois
(Jeanne de), comtesse de Hainaut (vers 1295-1352). Fille de Charles de Valois
et de sa première épouse, Marguerite d’Anjou-Sicile. Sour de Philippe VI,
roi de France, Épouse (1305) de Guillaume, comte de Hainaut, de Hollande et de
Zélande, et mère de Philippa, reine d’Angleterre.
Via
(Arnaud
de) ( ?-1335). Évêque d’Avignon (1317). Créé cardinal par Jean XXII
en juin 1317.
Warenne
(John de) (1286-1344). Comte de Surrey et de Sussex. Beau-frère de John
Fitzalan, comte d’Arundel. Chevalier et membre du Parlement dès 1306. Resté
fidèle au roi Edouard II, il fut cependant membre du Conseil de régence
d’Edouard III.
Watriquet Brasseniex
, dit de Couvin. Originaire de Couvin, en Hainaut, village proche de
Namur. Ménestrel attaché aux grandes maisons de la famille Valois, acquit une
réelle célébrité pour ses lais composés entre 1319 et 1329. Ses œuvres furent
conservées dans de jolis manuscrits enluminés, exécutés sous sa direction pour
les princesses de son temps.
Notice biographique.
Né le 23 avril 1918 à Paris, Maurice
Druon dont les origines familiales se partagent entre le Languedoc, les
Flandres, le Brésil et la Russie, est marqué par une solide hérédité
littéraire ; puisqu’il est arrière-neveu du poète Charles Cros et neveu de
Joseph Kessel.
Enfance en Normandie ; études
secondaires au lycée Michelet ; lauréat du Concours général. Puis École
des sciences politiques. Dès l’âge de dix-huit ans, il publie dans des revues
et journaux littéraires.
Sorti aspirant de l’École de
cavalerie de Saumur, au début de 1940, il prend part à la bataille de France.
Démobilisé après l’armistice, il se replie en zone libre, où il fait
représenter sa première pièce,
Mégarée.
C’est à cette époque qu’il entre
en contact avec la Résistance. Il s’évadera de France, en 1942, traversant
clandestinement l’Espagne et le Portugal, pour rejoindre les Forces Françaises
Libres du général de Gaulle, à Londres. Aide de camp du général d’Astier de La
Vigerie, puis animateur du poste Honneur et Patrie et attaché au commissariat à
l’Intérieur, il compose alors, avec son oncle Joseph Kessel, les paroles du
Chant des Partisans, qui sera l’hymne de la Résistance. Dans le même temps, il
écrit son premier essai : les
Lettres d’un Européen
, qui font de
lui l’un des devanciers de l’Union européenne. Correspondant de guerre auprès
des armées alliées jusqu’à la fin des hostilités.