Merci pour ce moment (7 page)

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Authors: Trierweiler,Valérie

Tags: #Autobiographie

BOOK: Merci pour ce moment
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J’ai résisté le plus longtemps possible à cette attirance entre François et moi. C’est lui qui était pressant, lui qui a fait basculer notre amitié amoureuse en amour-passion. Mais
in fine,
c’est moi qui fais les frais de cette relation. J’ai dû quitter le journalisme politique. Et j’incarne désormais aux yeux de tous la tentatrice, la méchante, la briseuse de couple.

Il n’est jamais facile de refaire sa vie avec un homme qui a un passé. Ce sont des situations délicates, que connaissent des millions d’autres femmes, mères de familles recomposées. Cependant la présence de Ségolène Royal dans le paysage politique rend les choses encore plus complexes pour François et moi.

Je sais aussi à quel point c’est difficile pour elle. À cinq ans d’intervalle, lors de l’élection présidentielle, plus de seize millions de Français ont glissé à deux reprises un bulletin de vote dans l’urne pour la gauche : le premier en 2007 avec son nom à elle, le second en 2012 avec son nom à lui. C’est une situation hors norme, unique dans les annales. Du moins jusqu’à aujourd’hui : si Hillary Clinton se présente, la situation sera similaire.

Je me souviens d’une promenade dans les jardins de l’Élysée alors qu’avec François, nous évoquons justement la candidature d’Hillary.

– Ce serait grotesque qu’elle soit candidate après son mari, me dit-il.

Je suis soufflée :

– Je te rappelle que tu l’as été toi, après Ségolène Royal, et que vous avez même été adversaires lors de la primaire !

Dans l’esprit de François Hollande, ce qui est permis pour elle et lui ne l’est pas ailleurs. Il vit dans le déni permanent.

De facto
,
dans l’inconscient des Français, et sans doute aussi dans le mien, le couple, c’est elle et lui. La mère de ses enfants est sa femme officielle. Et la femme illégitime, c’est moi. Et pourtant, je l’aime comme je n’ai jamais aimé personne.

J’ai sacrifié beaucoup pour lui, sans retour. Il y a bien eu cette phrase prononcée dans la presse dans laquelle il disait que j’étais « la femme de sa vie » : « C’est une chance exceptionnelle que de pouvoir réussir sa vie personnelle et de rencontrer la femme de sa vie. Cette chance, elle peut passer. Moi, je l’ai saisie. Depuis plusieurs années, je partage ma vie avec Valérie Trierweiler pour mon plus grand bonheur. » Avant de regretter publiquement quelque temps plus tard l’expression de « femme de sa vie », pour ménager Ségolène Royal, ses enfants, et peut-être aussi l’opinion. Quelle déception… Qui suis-je pour lui ?

Nous avons parlé plusieurs fois de ce sentiment d’illégitimité. Il ne voyait pas le problème, puisque nous vivions ensemble et que nous nous aimions. Un jour, j’ai tapissé le mur de notre cuisine de photos de mon ex-mari et de moi, au temps de notre mariage : des photos de bonheurs et de baisers de vacances. Il était choqué. Il a compris ce jour-là combien l’exposition médiatique permanente de sa vie d’avant avec Ségolène Royal rendait ma vie difficile, et que j’avais besoin de son soutien et de sa reconnaissance. Mais cela n’a pas duré.

Le jour du tweet, toutes les années de souffrance explosent. J’appuie sur le détonateur, et j’en suis la seule responsable. Mais la bombe à retardement a été fabriquée par François Hollande et Ségolène Royal, avec leur jeu constant entre privé et public, à coup de photos de famille et de déclarations ambiguës.

Tantôt ils s’affrontent, tantôt ils se servent l’un de l’autre comme marchepied. En 1997, après la victoire de « la gauche plurielle » aux législatives anticipées suivant la dissolution, François avait fait le siège de Lionel Jospin pour que Ségolène Royal soit intégrée au Gouvernement. François prenait la tête du PS. Ségolène Royal devait être occupée pour qu’il dispose de sa liberté. Lionel Jospin avait fini par obtempérer.

Dix-sept ans plus tard, Ségolène Royal est réapparue dans le gouvernement de Manuel Valls, par la volonté de François Hollande. Ce jeu politique entre eux n’a pas de fin, c’est un labyrinthe dans lequel je me suis perdue.

D
eux mois après la rupture, en mars 2014, je vais voter pour les municipales. Près de L’Isle-Adam, à quarante kilomètres de Paris, là où j’ai vécu avec ma famille, celle que j’ai constituée avant de rencontrer François. Mon cœur se serre, tandis que je gare ma voiture devant notre ancienne maison où vit toujours mon ex-mari.

Je passe devant l’école primaire de mes enfants. Une petite école à l’ancienne, n’accueillant que soixante-dix élèves en trois classes, située sur la place du village, devant l’église du
xii
e
siècle. Ils y étaient tous les trois. Les souvenirs affluent et me submergent. Je revois mes trois petits garçons si beaux, le matin à l’heure de la panique. Nous étions si proches de l’école que nous entendions la cloche sonner. Ce moment, où il fallait partir à la recherche d’une paire de chaussures, d’un manteau ou d’un cahier. Et réclamer le bisou pour la journée. Je partais ensuite marcher avec Denis et notre chien dans la campagne.

Une vague de nostalgie m’envahit. Mes enfants sont presque des hommes maintenant. Mon bureau de vote est dans « La maison à rêver », leur ancienne cantine. En ressortant, ce jour-là, peu m’importe les résultats du parti socialiste mais ce que j’ai fait de ma vie. Je viens de voter à gauche, et je pense à ma famille, ce mari brillant et ces garçons magnifiques que j’ai quittés pour François sept ans plus tôt. Personne ne croyait en lui, je n’avais aucun rêve secret d’Élysée. Jamais nous n’avions évoqué le fait qu’il pourrait être candidat un jour. Rien d’autre que de l’amour.

Tous ces sacrifices pour être jetée comme un mouchoir usagé, en l’espace d’un instant et de dix-huit mots. Ai-je fait le bon choix ? Toutes ces questions m’assaillent alors que je m’apprête à aller marcher et réfléchir dans la campagne, comme je le faisais autrefois. Une pluie de grêle m’oblige à faire demi-tour précipitamment. Faire demi-tour. Comme j’aimerais à cet instant retourner en arrière, que ces années n’aient pas eu lieu.

Mais comment ne pas songer à nouveau, alors, à nos premières années de passion avec François ? Celle qui emporte tout. Celle qu’on ne vit qu’une fois. Et à « l’avant d’avant », comme nous disions. Toutes ces années où j’étais en charge du parti socialiste en tant que journaliste politique. D’abord dans une revue
Profession politique,
là où j’avais débuté avec une dizaine de jeunes journalistes.

Exercer ce métier ne faisait pas partie de mes rêves, cela me paraissait trop inaccessible. Aussi j’ai eu le sentiment d’atteindre mon Graal lorsque la chance s’est présentée, grâce à un concours de circonstances assez incroyable, il y a maintenant vingt-six ans.

L’année de mon DESS de communication politique et sociale à la Sorbonne, je me suis retrouvée parmi les invités lors des soirées électorales pour l’élection présidentielle de 1988. D’un groupe à l’autre, je suis entraînée à la Maison de l’Amérique latine, là où François Mitterrand fête sa victoire. Il m’aperçoit dans la salle, me salue et me dit :

– On se connaît, n’est-ce-pas ?

Non, bien sûr que non je ne connais pas le Président. J’ai vingt-trois ans, j’ai débarqué de ma province cinq ans plus tôt pour faire mes études à Paris et suivre mon premier amour, mais je ne connais personne « d’important », alors un Président…

Mais cette petite phrase n’échappe pas à l’oreille d’un investisseur au capital de la revue
Profession politique,
qui doit être lancée trois mois plus tard.

– Allez les voir, ils cherchent des jeunes, me dit-il.

Nous sommes en mai et dans un mois je termine mes études. J’ai quelques pistes de job dans la communication, que je poursuis sans conviction. Arrêter les études me coûte, j’aime la vie étudiante. Je prends tout de même contact avec la direction de
Profession politique,
peu convaincue de mes chances d’être recrutée.

Je suis certaine de ne pas avoir le bon profil. Je ne suis pas une Rastignac au féminin. Comme beaucoup, je doute de moi, je me heurte au fameux plafond de verre. Mais cette fois, je sens une force nouvelle qui me guide. Je passe un entretien, puis un deuxième. Et le miracle arrive : ma candidature est retenue. Je dois commencer le 1
er
août à
Profession politique.

Mais un problème se pose. Comme chaque année, depuis cinq ans, je me suis engagée à travailler tout l’été chez Byblos, une boutique de bijoux ethniques située à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, une station balnéaire de Vendée. Là où j’ai passé toutes mes vacances d’enfance, avec mes parents, mes frères et sœurs. D’abord dans une petite maison de location lorsque nous partions au mois de juin car les prix étaient abordables. Nous manquions alors un mois d’école. Puis quand nous avons un peu grandi, la transhumance de la famille se faisait vers le camping. Mes parents avaient fini par pouvoir s’acheter une caravane d’occasion. Nous n’allions pas au camping mais sur un terrain, sans le moindre confort, que louait une fermière à deux ou trois familles. Le travail saisonnier l’été, dans cette boutique, me permet, en complément des bourses que je reçois de l’État et d’autres petits jobs, de financer mes études.

Je me suis assumée, seule, dès l’âge de dix-huit ans. Mes parents m’avaient laissé quitter le foyer mais à la seule condition que je me débrouille. Comment auraient-ils pu faire autrement ? Ils étaient dans l’incapacité de m’aider financièrement et il ne me serait pas venu à l’idée de leur demander quoi que ce soit. Je revois encore ma mère pleurer lorsque je suis partie pour « monter à la capitale »…

Voilà pourquoi, cinq ans plus tard, je dois appeler les patrons de la boutique pour leur dire que je commence un véritable emploi le 1
er
août, mais que je suis prête à venir travailler tout le mois de juillet. Ils acceptent, heureux et fiers pour moi. Au fil de ces années, ils sont devenus de vrais amis, et même davantage, ils font partie de ma famille. Je leur dois beaucoup. Je ne les ai jamais perdus de vue, ils sont venus me voir à l’Élysée, intimidés de me retrouver là, trente ans après avoir été vendeuse chez eux.

Lorsque le mois d’août arrive, l’angoisse monte. Serai-je capable d’être journaliste ? Non, jamais je ne serai à la hauteur. La politique m’intéresse, mais je ne suis pas spécialiste. L’équipe n’est pas encore au complet. Les locaux sont vides. Nous montons nous-mêmes les bureaux achetés chez Ikea. Je dois me familiariser avec l’informatique. Je n’ai jamais eu d’ordinateur. J’apprends vite. Nous pouvons commencer un numéro zéro. Puis arrive enfin le numéro un, celui du lancement. J’ai la chance de dégoter un scoop. Un projet secret de regroupement des élections que prépare Pierre Joxe, alors ministre de l’Intérieur. Ce sujet fait la une du premier numéro. Le rédacteur en chef me félicite.

– J’ai juste eu de la chance.

– Un bon journaliste est un journaliste qui a de la chance, c’est tout.

Je n’oublierai jamais sa réponse, suivie d’une autre leçon, qui s’est inscrite en moi pour toujours :

– N’oubliez pas que vous n’existez qu’à travers votre journal et pas par vous-même.

Me voilà donc chargée de suivre l’Élysée, une partie du Gouvernement et le parti socialiste, rien que ça. On me demande un papier sur « la résurgence des vieux courants au PS ». Je lève le nez et demande naïvement :

– C’est quoi, les courants ?

Le rédacteur en chef me regarde d’un air désespéré et réplique :

– Moi, jamais je ne vous aurais embauchée.

Je suis consciente de mes lacunes. Je ne sors pas de Sciences Po Paris, il me manque tout. Je n’ai pas suffisamment de culture politique ni même de culture tout court. Je ne connais pas les codes de ce monde. J’ai vingt-trois ans et je n’ai jamais pris l’avion. Lorsque je l’avoue au directeur de l’aviation civile dont je suis chargée de faire le portrait, il me propose mon baptême de l’air. Le seul pays étranger où je suis allée est l’Allemagne pour un échange linguistique. Je n’ai jamais vu la Méditerranée. Enfant, je ne suis allée qu’une fois au théâtre et pour une comédie musicale avec Annie Cordy… Et si peu au cinéma. Le milieu parisien m’est tellement étranger. Lorsque le directeur du journal me disait que pour réussir, il fallait accepter « les dîners en ville », je ne comprenais pas de quoi il parlait. Dîner en ville, pour la provinciale que j’étais, consistait à prendre le bus pour se rendre au centre-ville. Et pas pour dîner : nous n’allions jamais au restaurant.

Mais je me mets au travail. J’essaie de comprendre et étudier les courants et les sous-courants : les Chevènementistes, les Mauroystes, les Poperenistes, les Fabiusiens, les Jospinistes et les… Transcourants. L’un des leaders de ce mouvement se nomme François Hollande. Lui et ses amis sont proches de Jacques Delors, ils sont ouverts et iconoclastes. Je me sens politiquement en affinité avec cette bande.

Je possède encore quelques exemplaires de leur revue
Témoin.
J’ai également dans ma bibliothèque le premier livre de François Hollande cosigné avec Pierre Moscovici et publié en 1991,
L’Heure des choix,
avec sa dédicace : « À Valérie Massonneau qui, de spécialiste redoutée des arcanes politiques va devenir, à la lecture de ce livre, une autorité en matière économique. »

Avec François Hollande, nous nous connaissons depuis 1988. Vingt-six ans qu’il est dans mon univers. Je ne garde pas de souvenir de notre premier déjeuner. Lui oui, et il m’a suffisamment reproché depuis d’avoir oublié ce moment. C’était au restaurant de l’Assemblée nationale.

Ma mémoire est plus précise pour les rencontres de Lorient, organisées par les Transcourants et en particulier Jean-Yves Le Drian, l’actuel ministre de la Défense. Ces journées de réflexion se déroulent chaque été en présence de Jacques Delors. Certaines années, elles ont lieu sous la pluie, Bretagne oblige, mais elles sont toujours joyeuses. La gaîté, c’est François qui la met, comme partout où il se trouve. Les journalistes présents ne sont pas très nombreux. Nous allons prendre un verre tous ensemble à la fin de la journée. J’aime son contact. François aime les journalistes et je ne tarde pas à devenir sa journaliste préférée.

En 1989,
Profession politique
change de propriétaire et un nouveau rédacteur en chef est nommé. Ma tête ne lui revient pas, je suis presque aussitôt débarquée. Il me prend pour une bourgeoise, fille de bonne famille.

Je profite de ce licenciement et des indemnités pour partir un mois aux États-Unis avec celui qui deviendra mon premier mari, Frank, mon amour de jeunesse. Il est temps que je découvre un peu le monde et je ne suis pas sans perspective. Quelques mois plus tôt, j’ai rencontré Laurence Masurel, rédactrice en chef de
Paris-Match,
lors de la traditionnelle cérémonie de vœux aux journalistes, à l’Élysée. Ce jour-là, un confrère plus aguerri m’a prévenue :

– Reste avec moi, Mitterrand recevra après la cérémonie une quinzaine de journalistes dans un petit salon, je t’emmènerai avec moi.

C’est ainsi que je me retrouve avec l’élite de la presse à écouter avec dévotion le Président de l’époque. Laurence Masurel me repère quand je sors de ce salon avec le groupe de privilégiés et nous prenons contact. Je n’ai que vingt-quatre ans et pour la deuxième fois, François Mitterrand vient de changer mon destin. Comment imaginer que je serai un jour aux côtés d’un autre Président, que je foulerai moi aussi le tapis rouge, déroulé dans la cour d’honneur du palais de l’Élysée pour la cérémonie d’investiture ?

Ce jour-là, j’ai cherché à retrouver ce fameux salon attenant à la salle des fêtes. Je n’ai pas su le reconnaître avec certitude. Vingt-cinq ans étaient passés. Vingt-cinq ans ! Les années ont filé comme l’éclair. Je me suis mariée deux fois, j’ai divorcé deux fois. Et j’ai eu mes trois garçons, ma première préoccupation, ma plus belle réussite, ceux à qui je tiens le plus au monde.

Mon arrivée à
Paris-Match
en 1989 se fait sur la pointe des pieds. Laurence Masurel, à qui je dois énormément, me teste comme pigiste. Je ne vais pas encore à la rédaction. Elle a besoin, pour les nouvelles pages politiques de
Match,
d’une jeune reportrice pour aller « sur le terrain ». Et puisque j’ai quelques contacts à gauche, c’est plus naturellement vers le parti socialiste que je suis orientée. J’ai aussi quelques entrées à l’Élysée. Ce n’est pas fréquent pour une jeune journaliste.

Les plus anciens de
Match
en charge de la politique ne me voient pas arriver d’un bon œil. Six mois plus tard, le légendaire patron du journal, Roger Thérond, m’engage, au plus bas de l’échelle, comme rédactrice. Cela suffit pourtant à susciter des jalousies et alimenter tous les fantasmes avec des listes de noms improbables à qui je devrais mon embauche. Je découvre – déjà – les rumeurs de couloir. Je perçois la médisance. Cet emploi, je ne le dois qu’à Laurence Masurel.

Je ne connais pas Roger Thérond. Et quand je fais sa connaissance quelques mois plus tard, ce sera dans des circonstances désagréables. Sans contrat officiel, je suis ce qu’on appelle une « pigiste » régulière. J’envoie des articles qui paraissent – ou pas – dans le journal. L’un d’entre eux déplaît à Bernard Tapie. J’avais été invitée par un groupe de jeunes énarques, le club Mendès France, à assister à l’un de leurs dîners-débats. Leur invité vedette est Tapie. Lorsque j’arrive cinq minutes en retard, tout le monde est assis. Je suis accueillie par cette phrase du patron de l’OM :

– Et elle, vous n’allez pas me dire qu’elle est énarque, avec la gueule qu’elle a !

J’essaie de me faire toute petite. Je suis encore timide à l’époque. On me présente à lui comme journaliste, et j’ai toujours mon petit carnet à la main. Bernard Tapie ne se laisse pas impressionner :

– Pas de problème ! Avec moi, rien n’est off, j’assume tout ce que je dis.

L’homme politique évoque la responsabilité de Mitterrand dans la montée du Front national, son mépris pour les uns et les autres, ces ministres à qui il n’a rien à envier puisqu’il a un hôtel particulier plus grand que leur ministère, etc. C’est un festival « Tapie », formules et fanfaronnades. Je propose un papier à
Match
qui accepte aussitôt. Lorsqu’il est publié, Tapie appelle Roger Thérond et lui assure… que j’ai tout inventé. Laurence Masurel me convoque et me demande si je suis bien allée à ce dîner. Je me justifie et lui montre mon carnet de notes. Ça ne suffit pas.

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